Notre style de vie ne profiterait pas seulement à notre cœur, nos os et notre système vasculaire; notre cerveau en bénéficierait aussi. Depuis une dizaine d’années, un certain nombre d’études ont démontré qu’une activité physique énergique et soutenue améliore la mémoire et la concentration, agit sur l’humeur comme un antidépresseur, stimule les fonctions cognitives et modifie la structure du cerveau en créant de nouveaux neurones.

Formation de nouveaux neurones

«En faisant de l’exercice physique, on améliore sa circulation sanguine, et cette augmentation du débit sanguin fournit au cerveau un meilleur apport en oxygène et en nutriments, explique Aldanie Rho, assistante de recherche au Programme d’évaluation, d’intervention et de prévention des psychoses (PEPP-Montréal). Si les exercices sont effectués de manière régulière, l’afflux sanguin entraîne la formation de nouveaux capillaires, ce qui vient irriguer davantage le cerveau.»

L’activité physique agirait aussi sur la structure même du cerveau en favorisant la formation de cellules nerveuses (neurones) et d’interconnexions entre elles. «Quand on fait beaucoup d’exercice, on sollicite davantage certaines zones du cerveau. Celles-ci doivent, en quelque sorte, répondre à la demande en créant de nouveaux neurones et de nouveaux vaisseaux sanguins», précise Aldanie Rho.

Ces conclusions proviennent d’études menées sur des souris par des chercheurs du Howard Hughes Medical Institute, aux États-Unis. Ils ont observé que le cerveau des souris entraînées avait 2,5 fois plus de cellules nerveuses que celui des souris sédentaires. Les connexions entre les cellules avaient aussi significativement augmenté. Les souris entraînées avaient un cerveau plus alerte et plus efficace et trouvaient plus rapidement leur chemin dans le test du labyrinthe.